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Roman, Erick Dietrich
Thriller (Préfacé par Paul-Loup Sulitzer), Editions du Panthéon, janvier 2013.

De la même façon que les personnages du roman, nul n’en sortira indemne. Tout comme Dante l’écrivait en son temps dans la divine comédie : “vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance.” Paul-Loup Sulitzer

Ce Thriller Psychologique nous entraîne dans une réflexion qui fait froid dans le dos. Le héros est en pleine métamorphose. En plus de son propre devenir, il se préoccupe aussi de celui de l’Homme. Il se lance ainsi dans une spirale apocalyptique où il incarne le rôle d’un virologue qui s’est mis en tête de jouer les apprentis sorciers pour sceller le destin de l’humanité. Ne voulant plus être prisonnier de ses hallucinations, de sa folie, il sort de sa chrysalide, tel un papillon, pour tenter d’exister enfin. Parviendra-t-il à échapper aux tentacules des femmes extraverties dont le charme vénéneux et implacable le fait succomber inexorablement, mais qui ne sont que des chimères l’entraînant dans leurs désirs diaboliques ? Arrivera-t-il à trouver la femme chimérique qui hante ses fantasmes, à accéder à une forme de sérénité et à donner un sens à sa vie ?
L’auteur fait plonger ses personnages dans les eaux troubles du complot scientifique, de la froide vengeance, des dérives sexuelles, des pratiques incestueuses – tout en les faisant naviguer dans l’univers du luxe et du pouvoir – et décrypte ainsi tous les maux qui rongent la société moderne. À partir d’une intrigue divinement orchestrée, la thématique centrale atteint toute sa dimension philosophique en soulevant des questions existentielles telles que l’utopie humaniste, la tentation prométhéenne – quand l’homme se veut maître absolu de l’univers – et l’évolution de l’espèce humaine. Ainsi est ouvert un débat d’ordre bioéthique axé sur une question philosophique qui relève du respect de l’être humain. Jusqu’où iront les avancées dans le domaine du génie génétique et des nouvelles technologies médicales ? L’auteur tire ici la sonnette d’alarme à travers l’idéologie de ses personnages. Le dépassement des limites de l’être humain peut en effet faire craindre une perte d’humanité. Non content d’être maître de lui-même, l’homme veut devenir maître de l’univers. Mais la prudence est de mise. À trop vouloir jouer avec les allumettes, l’homme s’expose inéluctablement à allumer un brasier.

Isabel Del Arco Lebrasseur, traductrice littéraire